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FIGEAC
 LA VENISE QUERCYNOISE

Surnommé autrefois la « Venise Pauvre », Viala dans son livre Figeac d’autrefois, décrit un Figeac médiéval, tel qu’il l’a vu avec ses propres yeux, ressenti avec son cœur, tel que certains figeacois et figeacoises ont pu le connaître encore dans « les années cinquante ». Un canal serpentait jadis dans le vieux Figeac. De nombreux pontés de pierre réunissaient entre elles les petites ruelles qui filaient le long de ce canal. Figeac était alors surnommé la Venise du Pauvre. Quelle richesse quand on découvre cette Venise du Pauvre à travers l’ouvrage de Viala ou les aquarelles de Markowitch. Il est clair que la grande richesse de Figeac est son patrimoine historique et architectural.


L’ESTANG

Louis Corn, Figeac à petits pas (Limoges, 1943) précise que : « Exutoire artificiel du canal et construit en même temps que lui par l’abbé Guillaume 1er, cet étang se trouvait dans l’enceinte qui faisait du monastère un véritable fort. Gouvernées par des vannes, les eaux de l’estang faisaient marcher les moulins de l’abbaye, puis regagnaient la rivière un peu en amont du pont du Griffoul. Les murailles de ce bassin intérieur, qui donnait de la grâce et de la fraîcheur à ce quartier, sont en belles pierres de taille munies d’une corniche. Même sans les moulins, l’Estang est un document qui mérite d’être conservé, soit dit pour les utilitaristes immédiats et pressés qui ont poussé à sa suppression en même temps que de celle du canal. Il faut espérer que les administrateurs de la Cité y veilleront comme y veillèrent les abbés et les consuls. Rien, d’ailleurs, n’empêche de donner à ce site et à ce bassin historique un cachet qui donnerait une grâce particulière à ce quartier. »
La place de l’Estang marque toutefois l’un des lieux les plus singuliers de la cité médiévale. Au XIIe siècle, les moines de Figeac entreprirent de creuser un canal amenant jusqu’ici, dans un étang spécialement aménagé, une partie des eaux du Célé. Ainsi purent-ils actionner les meules de trois moulins à farine.
 Devenu inutile après la disparition des dernières lavandières, l’étang fut finalement comblé en 1954 pour laisser place à la promenade et au stationnement publics.
 La place de l’Estang ne présente de nos jours aucun intérêt touristique, malgré la présence de quelques vieilles maisons.

LE CANAL

La cité de Figeac a longtemps abrité en son sein un canal construit par la main de l’homme, menant une partie des eaux du Célé jusqu’à un étang situé en son centre. Laissons à l’abbé Debons le soin de nous en évoquer l’origine :

« L’abbé Guillaume 1er fit creuser le canal qu’on voit encore [en 1829], depuis le Ramier jusqu’à l’Étan. Il procura là une grande commodité aux citoyens et à ses religieux. De là vient le droit de « Leude », dont le chapitre jouit. Il consiste à recevoir le treizième du bois qui descend de la rivière et entre dans le canal.
 Il y construisit un moulin à son embouchure afin que les moines ne fussent point obligés de sortir pour moudre leur blé ; tant il appréhendait que toute communication avec les séculiers diminuât l’amour de leur état. Depuis, on en a construit deux autres, qui relèvent du chapitre. Ce canal fournissait de l’eau à un autre qui traversait le cloître et allait se jeter dans la rivière près le pont du Griffoul. L’abbé Guillaume fit encore bâtir le pont du Pin, avec une grosse tour au milieu, pour en défendre le passage. On prétend que ce pont, de même que le faubourg et la grande rue, ont pris le nom d’un pin qui était d’une grandeur et d’une grosseur prodigieuses. Cet arbre était planté au milieu du cloître des pères capucins, et il y a peu de temps qu’il a péri en vétusté. Cet abbé vivait dans la plus grande régularité, et on assure qu’il fit plusieurs miracles, soit pendant sa vie, soit après sa mort. » lien sur info au canal


Louis Corn dit de lui : « Construit un peu au-dessus du moulin de Surgié, le barrage du canal ne prend que les eaux d’un des bras du Célé qui forme, en cet endroit, l’île dite du Surgié. S’il n’est pas, par lui-même, une œuvre de grand art, le canal représente, pour Figeac, un travail considérable de Guillaume le Bâtisseur, au début du XIIe siècle. Venus des forêts de « Runcival » et de Linac, les bois de chauffage parvenaient par flottaison jusqu’à Figeac ; le canal leur faisait éviter les barrages du Surgié, de Paramelle et du Griffoul ; il en facilitait la retiraison en même temps que la perception de la dîme du treizième prélevée par le monastère. Le constructeur voulut, en même temps, actionner les moulins de l’abbaye et procurer les avantages de l’eau à une partie de la ville.
  gravure de l'ancien Figeac

Le cours du canal suit une ligne droite depuis le barrage jusqu’à la porte des Tours ; de là il s’infléchit en un cours plus rapide et plus capricieux jusqu’à l’Estang. Si l’on examine son profil et ses aménagements, on comprend que toutes les dispositions furent prises, tant pour son nettoyage que pour la régularisation des eaux ; une série de ponts en dos d’âne et du plus curieux effet permettait aux riverains de le franchir pour se rendre chez eux ; une vanne au point de départ, une autre dans son cours moyen, permettaient de le mettre à sec en renvoyant les eaux à la rivière. Une série d’escaliers facilitait l’accès au niveau des eaux.

 

Les touristes qui s’égarent dans ces vieux quartiers et qui observent le cours du canal ont donné à ce coin très pittoresque de Figeac le surnom de « Venise la Pauvre » ! Il faut se reporter dans les temps anciens pour apprécier les mérites du canal, et il faut aussi penser à l’avenir si on ne veut pas le taxer de vieillard incapable de servir à rien. Des sages ont pensé que ce cours d’eau artificiel pourrait servir un jour au nettoyage des égouts, lorsque Figeac possédera un réseau d’égouts. On ne voit d’ailleurs pas quels avantages collectifs pourraient être retirés de sa suppression, mais on aperçoit fort bien son caractère d’antiquité, le cachet très particulier qu’il donne au vieux Figeac, une ville qui attire les visiteurs par ses souvenirs. Lorsque disparut le monastère, le canal fut abandonné à tel point qu’il était devenu un dépotoir dans lequel s’étaient accumulés les immondices de cent ans ! Personne ne s’avisait de le faire nettoyer, avec d’autant plus de raison que la propriété en était réclamée par des particuliers. Il faut rendre justice à la municipalité qui a su résister à la poussée d’un utilitarisme aux arguments contestables tendant à la suppression, qui a décidé de débouter de leurs prétentions les ayants droit, et de faire procéder au nettoyage et à la restauration du canal, qui a sauvé de la disparition ce vieillard digne de respect parce qu’il va avoir bientôt mille ans. »

Comme l’étang, il a été supprimé à la suite de plaintes populaires portant sur son incommodité et son insalubrité. Disparus avec lui tous les pontets à dos d’âne qui permettaient aux riverains d’accéder à la rue.
 Sont restées toutefois, de part et d’autre de la rue du Canal, les vieilles habitations médiévales qui présentent encore leurs arcades à arc brisé, leurs pans de bois et leurs soleilhos ouverts.
Personne ne s’avisait de le faire nettoyer, avec d’autant plus de raison que la propriété en était réclamée par des particuliers. Il faut rendre justice à la municipalité qui a su résister à la poussée d’un utilitarisme aux arguments contestables tendant à la suppression, qui a décidé de débouter de leurs prétentions les ayants droit, et de faire procéder au nettoyage et à la restauration du canal, qui a sauvé de la disparition ce vieillard digne de respect parce qu’il va avoir bientôt mille ans. »
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